Depuis 50 ans, les progrès thérapeutiques ont permis d’augmenter les taux de guérison des cancers des enfants et des adolescents. Aujourd’hui, près de 80% des malades guérissent. Mais, des années après le diagnostic, à l’âge adulte, d’autres problèmes de santé liés aux conséquences à long terme de la maladie et de ses traitements, peuvent apparaître.
Accueil » Après le cancer » Santé physique » Troubles cognitifs et troubles de la mémoire
Les traitements par radiothérapie ou chimiothérapie peuvent dans certains cas détériorer les cellules du cerveau et entraîner des troubles de la mémoire ou des problèmes de concentration. Vous pouvez mettre plus de temps à effectuer certaines tâches ou encore avoir des difficultés à être multitâche.
Le cerveau est l’organe de commande de notre organisme. Il reçoit et traite les informations issues de nos cinq sens : l’ouïe, l’odorat, la vision le toucher et le goût. Il coordonne les actions en lien avec notre environnement. Il est en charge des fonctions motrices. Il est également en charge des émotions et de la mémoire.
Quand on parle de fonctions cognitives, on parle de capacités intellectuelles, d’aptitude mentale. Cela comporte :
La neuropsychologie évalue l’apprentissage, le comportement et le développement du cerveau. Une évaluation neuropsychologique mesure différents aspects de la fonction cognitive : les capacités en lecture et en mathématiques, l’attention et la concentration, l’apprentissage et la mémoire, l‘organisation, et la résolution de problèmes, le langage et encore d’autres aptitudes…
Les facteurs de risque d’effets cognitifs à long terme comprennent :
L’utilisation de médicaments corticostéroïdes à un âge plus jeune au moment du traitement, l’intensité (dose et durée) du traitement et les complications médicales (telles que les accidents vasculaires cérébraux, l’hydrocéphalie, les infections ou les convulsions) sont des facteurs pouvant augmenter le risque d’effets cognitifs à long terme.
Les troubles des fonctions cognitives peuvent être gênants dans la vie quotidienne, pour vous et pour votre entourage, qui peut s’en étonner. D’autant plus que ces troubles ne sont pas visibles.
Voici une liste des troubles les plus fréquents :
Vous pouvez discuter avec votre médecin du risque d’effets cognitifs à long terme liés à vos traitements.
Il est important de surveiller les signes de difficultés cognitives, les problèmes cognitifs pouvant se développer longtemps après la fin du traitement.
Si vous avez des difficultés de mémoire, d’attention, ou de compréhension, une consultation chez un neuropsychologue permettra de faire une évaluation de vos fonctions cognitives.
A partir de cette évaluation, vous pourrez mettre en place des thérapies adaptées pour mieux vivre avec les troubles. Une intervention précoce et une surveillance continue peuvent vous aider à gérer d’éventuels effets cognitifs à long terme.
Vous pouvez également consulter un orthophoniste pour les troubles du langage oral et écrit.
De plus, les psychologues et les spécialistes de l’éducation peuvent proposer des stratégies d’adaptation pour faire face. Il ne faut pas hésiter à consulter un psychologue si vous sentez que vos difficultés ont un impact sur votre moral. N’hésitez pas non plus à expliquer à votre entourage comment vous vous sentez, ainsi ils seront plus en mesure de vous comprendre et de vous soutenir.
Les interventions dispensées par les thérapeutes peuvent vous aider à employer des méthodes adaptées pour vivre mieux avec des troubles. Des exemples de méthodes peuvent être la décomposition de problèmes en tâches plus petites ou l’utilisation de stratégies d’association pour la mémoire.
Les tâches et les activités difficiles mentalement peuvent améliorer la fonction cognitive. Des « jeux de réflexion » informatisés sont disponibles, des programmes informatiques prescrits par un psychologue aux applications de jeu gratuites. Apprendre de nouvelles compétences, résoudre des énigmes et jouer à des jeux faisant appel à la mémoire ou à la logique peuvent améliorer la santé du cerveau.
Une bonne hygiène de vie est importante pour ne pas aggraver les difficultés (sommeil, alimentation, activité physique…) :
Il a été démontré que l’exercice physique améliore la santé du cerveau et la fonction cognitive. Être actif favorise la croissance des cellules cérébrales dans certaines parties du cerveau associées à l’apprentissage et à la mémoire. L’exercice peut aider à gérer le stress, l’anxiété et la dépression.
De bonnes habitudes de sommeil sont importantes pour une fonction cognitive optimale. Le manque de sommeil et la fatigue peuvent être associés à une détérioration de la fonction cognitive.
Des problèmes de santé tels que l’obésité, le diabète et les maladies cardiaques sont également importants pour la santé du cerveau et les fonctions cognitives. Les maladies cardiaques et les problèmes pulmonaires qui peuvent survenir en raison des effets à long terme des traitements contre le cancer peuvent altérer la fonction cognitive. Par conséquent, une surveillance de sa santé tout au long de la vie – y compris la santé du cerveau – est importante.
Vous ignorez les détails des traitements que vous avez reçus ?
Dans ce cas, vous pouvez contacter le médecin ou le service qui vous a traité(e) dans l’enfance ou l’adolescence pour obtenir un résumé de traitement. Vous pouvez ensuite bénéficier de conseils personnalisés lors d’une consultation de suivi à long terme.
Troubles cognitifs et troubles de la mémoire
02 40 08 36 42
contact@sf-cancers-enfant.com
Secrétariat SFCE
Service d’Onco-Hématologie Pédiatrique
Hôpital enfant-adolescent
Quai Moncousu
44093 Nantes Cedex 1
Toute l’actualité dans votre boîte à lettre
Conformément à notre politique d’utilisation des données, votre adresse email ne sera jamais communiquée à un tiers
Copyright © 2021 SFCE – Tous droits réservés – Thème par IntegDevelop