Depuis 50 ans, les progrès thérapeutiques ont permis d’augmenter les taux de guérison des cancers des enfants et des adolescents. Aujourd’hui, près de 80% des malades guérissent. Mais, des années après le diagnostic, à l’âge adulte, d’autres problèmes de santé liés aux conséquences à long terme de la maladie et de ses traitements, peuvent apparaître.

La santé physique

Fertilité

Les traitements par radiothérapie ou chimiothérapie peuvent dans certains cas entraîner des complications sur le système hormonal ou la fertilité, parfois même de nombreuses années après la guérison.

Comment fonctionne la fertilité ?

Plusieurs glandes et hormones interviennent dans la fonction de reproduction (ou fertilité) :

  • Les gonades (ovaires chez la fille et testicules chez le garçon), responsables de la sécrétion des hormones sexuelles
  • L’hypothalamus et l’hypophyse situées au niveau du cerveau, qui stimulent ou freinent les gonades.

Quels sont les facteurs de risque ?

Les traitements suivants peuvent entraîner une baisse de la fertilité :

  • Une certaine classe de chimiothérapies, les « alkylants». Ces médicaments sont souvent donnés à forte dose avant une greffe de moelle osseuse ou de cellules souches périphériques (autogreffe ou allogreffe).
  • Chez les hommes, les alkylants peuvent entraîner des troubles de la fertilité par la diminution du nombre ou de la mobilité des spermatozoïdes (mais pas de la virilité). Néanmoins, la fertilité peut parfois revenir de nombreuses années après la fin des traitements.
  • Chez les femmes, les alkylants peuvent souvent entrainer une diminution de la période de fertilité (ménopause précoce). L’arrivée de la ménopause est avancée de 4 ans en moyenne suite à l’administration d’agents alkylants. Les alkylants donnés à forte dose avant autogreffe entrainent un risque d’insuffisance gonadique globale.
  • Une intervention chirurgicale et/ou une radiothérapie au niveau du cerveau : Une irradiation englobant l’hypophyse ou l’hypothalamus peut entrainer une insuffisance gonadique, en général définitive.
  • Une irradiation corporelle totale (c’est-à-dire sur l’ensemble du corps).
  • Une chirurgie et/ou une radiothérapie touchant les ovaires, l’utérus ou le vagin, chez la fille, les testicules ou la prostate (une autre glande produisant des hormones) chez le garçon.
  • Depuis longtemps, il a été montré que la radiothérapie, quand elle englobe les ovaires ou les testicules, entraine un risque d’insuffisance gonadique définitive. La radiothérapie au niveau de l’abdomen, y compris à faible dose, peut entraîner une ménopause (fin de la période de fertilité des femmes) dite précoce (avant 50 ans, qui est la moyenne d’âge à la ménopause dans la population générale).
  • L’ovariectomie : si le traitement a comporté le retrait chirurgical d’un ovaire, la ménopause est avancée en moyenne de 7 ans, que le traitement ait inclus ou non des alkylants ou de la radiothérapie.

Quels sont les signes qui doivent alerter ?

Les signes qui peuvent alerter sont les suivants :

  • Des difficultés à obtenir une grossesse, ou à la mener à son terme chez la femme, impossibilité à concevoir des enfants, chez l’homme. Une consultation pour des difficultés à concevoir est recommandée au bout d’un an de tentatives sans résultat pour avoir un enfant (1 an de rapports sexuels réguliers sans contraception). Pour la population générale, la recommandation est de deux ans.
  • Lorsqu’une grossesse survient, il peut exister un risque accru de fausses couches spontanées et d’accouchements prématurés, en particulier lorsqu’une radiothérapie a été effectuée au niveau pelvien. Par contre, il n’existe pas de risque particulier d’anomalies congénitales des enfants à naître.

Chez la femme, une disparition des règles ou la survenue de bouffées de chaleur peuvent évoquer une ménopause précoce responsable d’infertilité.

Quelle est la surveillance médicale recommandée ?

Plusieurs glandes et hormones interviennent dans la fonction de reproduction (ou fertilité) :

  • Les gonades (ovaires chez la fille et testicules chez le garçon), responsables de la sécrétion des hormones sexuelles
  • L’hypothalamus et l’hypophyse situées au niveau du cerveau, qui stimulent ou freinent les gonades.

Quelles sont les solutions en cas d’infertilité ?

Les méthodes de procréation médicalement assistées évoluent vite mais il est important de consulter assez tôt en cas de désir de maternité ou de paternité pour évaluer précisément la fertilité et les différentes alternatives. 

L'aide médicale à la procréation

Aujourd’hui, les méthodes d’assistance médicale à la procréation (AMP) évoluent vite. Certains utilisent également l’acronyme PMA pour Procréation Médicalement Assistée. Les deux termes veulent dire la même chose. Ce sont des techniques médicales pour aider un couple à avoir un enfant. Elles consistent à manipuler des spermatozoïdes et/ou des ovules pour aboutir à une fécondation.

Préservation de la fertilité lorsque vous étiez enfant 

Pour les femmes et les hommes, en cas de risque important sur la fertilité, vous avez peut-être été concerné(e) par une préservation au moment du traitement de la maladie. Pour le savoir, il faut vous rapprocher de l’établissement qui vous avait pris en charge lors de votre maladie.

Pouvez-vous préserver votre fertilité aujourd’hui ?

Vous n’avez pas de projet de maternité ou de paternité immédiat mais les médecins vous ont peut-être parlé d’un risque pour votre fertilité si vous attendez trop. Sachez qu’une préservation peut être possible. Les 25 centres CECOS (Centres d’étude et de conservation des œufs et du sperme humains) en France peuvent vous aider en analysant, en premier lieu, votre réserve ovarienne ou la quantité et la qualité de spermatozoïdes. Vous pourrez en savoir plus en consultant le site des CECOS.

L'adoption

L’adoption est ouverte à toute personne de plus de 28 ans (mariée ou non, vivant seule ou en couple) et aux époux mariés depuis plus de 2 ans ou âgés tous les 2 de plus de 28 ans.

Pour en savoir plus 

Fiche Hormones et fertilité
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Vous ignorez les détails des traitements que vous avez reçus ?
Dans ce cas, vous pouvez contacter le médecin ou le service qui vous a traité(e) dans l’enfance ou l’adolescence pour obtenir un résumé de traitement. Vous pouvez ensuite bénéficier de conseils personnalisés lors d’une consultation de suivi à long terme.