Patients et proches

 

Ne pas chercher les responsabilités

Une des premières questions qui se pose lorsque l’on apprend que son enfant a un cancer est « pourquoi lui ? ». C’est un réflexe naturel au choc émotionnel qu’est l’annonce d’une maladie grave chez son enfant. On a du mal à imaginer que les cancers existent chez l’enfant. La notion de cancer est le plus souvent associée à l’âge adulte, voire à de mauvaises habitudes (exemple : le tabagisme ou l’alcoolisme).  

Ce questionnement peut faire naître un sentiment de culpabilité : qu’ai-je fait, à quoi ai-je exposé mon enfant, y a-t-il un gène favorisant la survenue d’un cancer que mon conjoint ou moi-même lui avons transmis?  Alors qu’aucun parent ne peut être tenu pour responsable d’un cancer survenant chez son enfant. 

Dans la grande majorité des cas, il n’y a pas de réponse à ces questions. En effet, la plupart des cancers de l’enfant et de l’adolescent sont liés au hasard : des cellules perdent (sans raison particulière) leur mécanisme de régulation et prolifèrent de manière incontrôlée. Les erreurs portant sur ces mécanismes ont lieu au cours de la multiplication nécessaire des cellules à leur renouvellement, à la croissance et au développement de l’organisme. Elles ne sont pas comme chez l’adulte liées au vieillissement ou à l’environnement (ou très rarement : voir le chapitre sur l’environnement). Dans moins de 15% des cas, il y a une anomalie génétique que l’enfant pourrait transmettre à ses propres enfants. Et la plupart de ces anomalies ne sont pas présentes chez les parents.